Pourquoi Jésus ne veut-il pas que des femmes se lamentent et pleurent face aux souffrances et à l’injustice qu’il subit ? Nous sommes troublés par sa réaction. Encore plus par son annonce d’un temps d’épreuves où les femmes stériles seront déclarées heureuses.

Plutôt qu’une prophétie concernant la fin des temps, je crois que Jésus annonce ces situations de l’histoire où les fondements de la vie en société sont complètement anéantis par le mal et l’injustice. Jésus sait bien que la stérilité peut être une grande souffrance, mais il souffre aussi, jusque dans son corps, des souffrances extrêmes qui vont blesser tant d’êtres humains au cours des siècles. Par conséquent, il ne veut pas que nous restions des spectateurs de sa souffrance.

Elle se prolonge aujourd’hui par les tourments d’hommes, de femmes, de jeunes, d’enfants, de soldats. Ils sont écrasés sous les bombes, ils meurent de faim, ils manquent de tout. Ils subissent la persécution, l’exploitation ou même la torture. C’est pour exprimer son indignation et sa révolte contre le mal que Jésus déclare : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! »

Ses mots, durs et sans complaisance, nous appellent à nous examiner nous-mêmes. À reconnaître ce qui, dans notre vie, n’est pas à la gloire de Dieu. Ce qui nous divise ou provoque des divisions, ce qui nous illusionne et cause des illusions. Ce qui nous éloigne du Seigneur et des autres en brisant son projet de grâce et d’amour, de justice et de vérité. Nous sommes appelés à nous attrister et nous indigner également des incohérences et des injustices qui apparaissent dans la société, cette société que nous laissons aux générations suivantes.