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Luc 20.20-26
20Ils se mirent à observer Jésus et ils envoyèrent des hommes qui faisaient semblant d'être des justes pour le prendre au piège de ses propres paroles, afin de le livrer au pouvoir et à l'autorité du gouverneur. 21Ils lui posèrent cette question: «Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture et que tu ne tiens pas compte de l'apparence, mais que tu enseignes le chemin de Dieu en toute vérité. 22Nous est-il permis, ou non, de payer l'impôt à l'empereur?» 23Jésus discerna leur ruse et leur répondit: «[Pourquoi me tendez-vous un piège?] 24Montrez-moi une pièce de monnaie. De qui porte-t-elle l'effigie et l'inscription?» «De l'empereur», répondirent-ils. 25Alors il leur dit: «Rendez donc à l'empereur ce qui est à l'empereur et à Dieu ce qui est à Dieu.» 26Ils ne purent pas le prendre en défaut dans ce qu'il disait devant le peuple; étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.
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- Quelles sont les implications du texte pour moi, pour les relations avec mes proches, avec les autres et avec Dieu ?
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POUVOIR HUMAIN, POUVOIR DIVIN
- 1 Cf. 4.5-8
- 2 Les Hérodiens et les Pharisiens croyaient devoir se soumettre à cette obligation, tandis que les Zélotes et le peuple considéraient le paiement du tribut comme une contrainte injuste et contraire aux commandements de Dieu.
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Vous avez une remarque sur ce commentaire ? Vous pouvez utiliser ce formulaire pour contacter notre équipeEn pratique Comment peux-tu mettre en pratique le texte biblique lu aujourd'hui ?
En pratique
En tant que chrétiens, nous sommes appelés à apporter notre contribution financière à l’État et à participer à la vie démocratique tout en manifestant concrètement notre attachement au Royaume et à la justice de Dieu (Mt 6.24).
Prier avec : le Psaume 70
1Au chef de choeur. De David, comme mémorial.
2O Dieu, délivre-moi sans tarder! Eternel, viens vite à mon aide! 3Qu'ils soient honteux et remplis de confusion, ceux qui en veulent à ma vie! Qu'ils reculent et rougissent, ceux qui désirent ma perte! 4Qu'ils fassent demi-tour, saisis de honte, ceux qui disent: «Ha! ha!» 5Que tous ceux qui te cherchent soient dans l'allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse: «Que Dieu est grand!»
6Moi, je suis malheureux et pauvre: ô Dieu, viens vite à mon secours! Tu es mon aide et mon libérateur, Eternel, ne tarde pas!
Une image taillée
À l’époque, l’emploi de la monnaie utilisée pour payer l’impôt posait problème : cette pièce, portant l’effigie de l’empereur Tibère et l’inscription « Tibère, fils du divin Auguste », était considérée par les Juifs comme une image taillée, une marque d’idolâtrie. Si Jésus accepte sans autre le système corrompu de la collecte d’impôts, il risque de se mettre à dos tout le peuple. À l’inverse, s’il répond qu’il ne faut pas se plier aux exigences impériales, il risque de faire de l’ombre au pouvoir romain.Dieu et l’empereur
En répondant par cette maxime désormais célèbre, Jésus échappe à ce raisonnement binaire et au piège tendu. Si les pharisiens, détenteurs de pièces romaines, sont prêts à honorer l’empereur en lui payant l’impôt, à plus forte raison doivent-ils rendre l’honneur à Dieu en reconnaissant l’autorité de celui qu’il a missionné pour parler en son nom. En outre, Jésus fait clairement une distinction entre le pouvoir temporel et le pouvoir éternel de Dieu. Selon lui, aucun système humain n’est parfait ; l’empereur n’est pas Dieu et le pouvoir temporel – même religieux – ne doit pas dépasser les limites de ses fonctions.En refusant de prendre parti, Jésus ne se désintéresse pas pour autant des enjeux sociaux de son temps. Il se positionne régulièrement en faveur des plus pauvres, des étrangers, des malades. De son côté, Paul encouragera les chrétiens à payer l’impôt par respect pour les autorités et pour le bien commun (Rm 13.1-6).