Jésus envoie ses disciples deux par deux. Car la vie est plus facile avec de la compagnie : on se soutient, on se conseille, on se console. C’est aussi un garde-fou juridique pour « confirmer » la véracité du témoignage du condisciple. Le message de la Bonne Nouvelle, que les disciples sont appelés à transmettre, mérite d’être gardé pur, sans tache.
Aujourd’hui encore, lors d’un examen scolaire, universitaire ou autre, la présence d’experts est requise en plus de celle des professeurs. Cela afin d’assurer que l’évaluation soit juste. Lors d’investigations médicales, il n’est pas rare de demander un deuxième avis. De même, dans le domaine de l’accompagnement spirituel, il arrive souvent que deux personnes s’engagent ensemble auprès de la personne accompagnée, afin de s’assurer d’un juste discernement.

Rester simple

Les disciples sont deux par deux, pas davantage ; et ils n’ont pas de bagages. Pas même de chemise de rechange. Leur mission s’accomplit dans la simplicité. D’ailleurs, Jésus leur demande ensuite de ne pas insister. C’est la part de Dieu de s’occuper des récalcitrants. Les disciples sont invités à avertir et à faire réfléchir les habitants des villes où on ne les accueille pas en secouant la poussière de leurs pieds (11). Le but de ce geste est simplement de témoigner du refus des gens. Il ne s’agit pas de les juger, car ce n’est pas leur mission. En effet, Jésus n’exhorte pas les disciples à s’en laver les mains, ou en l’occurrence, à s’en secouer les pieds. Il s’agit plutôt de laisser la responsabilité de juger au Seigneur lui-même. La mission des disciples est simple : continuer à faire ce pour quoi ils ont été envoyés : appeler les gens à changer d’attitude, chasser les démons ou esprits impurs, appliquer de l’huile à beaucoup de malades et les guérir.